vendredi 10 juin 2011

Extrait du prologue, Sphinx de Gizeh, Egypte, aout 2009...


"Plus les secondes défilaient, plus Léo voyait le visage son ami se décomposer. Au cœur de son angoisse, le tarnais se vit accablé d’un questionnement impossible à résoudre, déboussolé, comme si sa matière cérébrale l’avait tout à coup abandonné. La gorge sèche, il tenta de trouver un peu de réconfort dans les yeux de Léo, qui le devança dans sa réflexion :

-          Voilà pourquoi je ne peux croire que le Sphinx soit l’œuvre d’un pharaon…

Hagard, l’archéologue ne savait plus où diriger son regard. Léo attira son attention vers un ultime détail, le seul détail qui lui permettrait peut-être d’en savoir plus sur cette mystérieuse salle. Ce fameux détail ne pourrait échapper au spécialiste de l’archéologie occitane.

-          Un cercueil ?
-          Oui. Tu es le seul spécialiste que je connaisse à ce jour, capable de m’expliquer comment le personnage qui est là, a pu pénétrer dans ce temple, à une époque ou notre Sphinx était abandonné par les hommes et ensablé jusqu’au coup !
-          Comment peux-tu connaître la date de son inhumation ? Et en quoi pourrais-je t’aider ?

En baissant les yeux, Léo invita son camarade à suivre son regard. Une plaque permettait d’identifier son occupant, un homme qui ne pouvait laisser Roc indifférent :

« JACQUES DE MAZIERES 1194-1283
Gardian del Carla e Aléthéia en Occitania catara »

Cette fois, un éclair de foudre lui traversa le corps ! Léo l’acheva définitivement au cas où le doute puisse persister :

-          Cet homme est mort en 1283. Il est le contemporain d’un peuple d’hérétiques que tu connais parfaitement : les Cathares…"


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